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Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots

Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots

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31 juillet 2023

Jean Cocteau - Dessins

 

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Quatrième de couverture :

Préface de Claude Arnaud

"Le trait est ferme, délié.

La main enchaîne sans hésiter boucles et lignes, angles morts et perspectives tronquées. Elle conduit sans répit ses arabesques et ne quittera la feuille qu'une fois son dessin accompli. Elle a la grâce des funambules et des fil-de-féristes qui hantent l'imaginaire de Cocteau, depuis ses premières séances de cirque. A son meilleur, comme dans ces planches publiées en 1923 et pour la première fois rééditées, Cocteau semble dessiner directement avec l'oeil, seul organe à même de fixer pour toujours ce qu'il perçoit d'emblée.  Le petit ventre de notable d'Auric, boudiné par les boutons de son gilet, les joues poupines de Radiguet, gonflées par les céréales laiteuses de l'enfance, s'inscrivent durablement sur notre rétine. Le trait est un rayon laser émis par le troisième oeil d'un poète complet."

 En 1923 paraît aux éditions Stock le premier livre de dessins de Jean Cocteau. Le poête a alors 34 ans. On y retrouve plus d'une centaine d'illustrations : des portraits de Raymond Radiguet, Pablo Picasso, la comtesse de Noailles, des scènes de la vie quotidienne, des souvenirs des Ballets russes, des allégories... Jean Cocteau s'y révèle un talentueux caricaturiste, croqueur de visages et d'attitudes. Commémorant le cinquantième anniversaire de sa mort, la réédition de cet ouvrage inestimable est un évènement.

 

Né en 1889, Jean Cocteau était un artiste protéiforme et prolifique : graphiste, dessinateur, dramaturge, cinéaste et écrivain, proche de créateurs européens majeurs - de Picasso à Coco Chanel en passant par Marcel Proust - il compte parmi les personnages qui ont influencé son époque. Mor en 1963, il est l'auteur, chez Stock de : La Voix Humaine, Orphée, Opium, le Grand Ecart, le Potomak et lL Coq et l'Arlequin.

Editions : Stock - ISBN : 978 2 234 07616  7 - Broché : 281 pages - Publié en octobre 2013. Pris : 24 euros.

 

Mon avis : ChezVolodia

Ce livre contrairement à celui précédemment présenté dans ce blog ne comporte pour ainsi dire pas de texte, seule une introduction un peu longue. Le reste concerne uniquement les dessins. J'avais un peu peur en acquérant ce livre de trouver des doublons de dessins du livre "Dessins d'une vie de Milly la Forêt au Centre Pompidou". Il n'en est rien. tous les dessins présentés sont uniques et inédits.

J'ai beaucoup aimé ce livre pour les dessins inconnus qui y sont présentés et trouve que celui-ci complète merveilleusement celui cité plus avant. Vous trouverez quelques photos de ce livre dans la partie album photos du blog catégorie les beaux livres

 

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28 juillet 2023

Dessins d'une Vie -Jean Cocteau - De Milly-la-Forêt au Centre Pompidou

Dessins d'une vie - Jean Cocteau

Quatrième de couverture :

Dans sa maison de Milly-la-Forêt, qu'il habita de 1947 à sa mort en 1963, Jean Cocteau conçut quelques unes de ses plus grandes créations. Au cours de sa vie, il y rassembla de nombreuses oeuvres sur papier, de sa main ou de de celle d'artistes proches aussi prestigieux que Pablo Picasso, Amedeo Modigliani ou Marie Laurencin. La majeure partie de cet exceptionnel fonds d'atelier riche de plusieurs centaines de dessins, qui pour beaucoup remontent à ses débuts, rejoint aujourd'hui les collections du Centre Pompidou. 

Le catalogue édité à cette occasion et qui accompagne  la présentation de ces dessins à la Maison Jean Cocteau de Milly-la-Forêt propose une plongée dans l'univers de ce grand poète qui fut aussi un étonnant créateur de formes. Rassemblant esquisses de jeunesse, caricatures de presse, illustrations destinées à des revues ou à ses propres écrits, ou encore autoportraits et portraits de ses proches, c'est un corpus largement inédit évoquant vie intime et monde du spectacle que ces pages nous invitent à découvrir. 

Editions : Centre Pompidou Paris - ISBN : 978 2 84426 853 2 - Broché : 168 pages - Parution le 29/05/2019 - Prix 30 euros

Mon Avis : ChezVolodia

Ce livre est la rétrospective de l'exposition qui s'est tenue au Centre Pompidou. Il nous présente Jean Cocteau, sa jeunesse, ses portraits, ses spectacles et ses écrits avec des oeuvres choisies.  son addiction à l'opium dont il ne pût jamais se débarrasser, ses amours que l'on retrouve dans ses dessins et dans ses oeuvres. 

Ce livre est de bonne facture et de présentation agréable alternant récits et dessins pour éviter, éventuellement, de lasser le lecteur. Les dessins sont représentatifs de chaque époque à  laquelle ils ont été réalisés. Certains sont connus, d'autres moins voire pas du tout en ce qui me concerne. En fin de livre nous avons trois belles photos de  sa maison de Milly La Forêt, qui a été transformée en musée en 2010.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui s'ajoute à ma collection Jean Cocteau. Vous trouverez quelques photos du livre dans l'album photos du blog catégorie les beaux livres

 

16 juin 2023

Longues Peines - Jean Teulé

Longues-peines

Quatrième de couverture :

Enfermé entre quatre murs, qu'on soit prisonnier ou maton, la vie est presque la même. Pour tenir, il faut pouvoir s'évader s'échapper de cet ennui poisseux. Certains ausent des humiliations, d'autres perdent pied, d'autres encore s'inventent des histoires d'amour. Dans cette maison d'arrêt, un petit monde se crée avec ses règles et ses rituels, en attendant le jour de la libération ou de la retraite.

Des histoires de dingues, des histoires tendres, des histoires vraies. 

 

Editions : Pocket - ISBN : 978 2 266 17925 8 - EAN : 9 782266 179256 - Poche : 185 pages - Prix :  6,40 euros

 

Mon Avis : ChezVolodia

Dans ce livre il n’est pas question de justice pour les victimes et/ou vengeance, ni pour les détenus d’injustices ou de rancœurs. Ce livre n’est pas non plus un plaidoyer pour une amélioration des conditions d’incarcération. Il nous raconte avec un humour  grinçant la vie des prisonniers mais également celle des gardiens qui bien qu’innocents de tout crime se trouvent eux-aussi en prison et pour des peines parfois beaucoup plus longues que ceux qu’ils sont chargés de surveiller.

Leurs histoires nous sont contées, sans jugement, sans en chercher les causes ni les excuser. Je n’ai pu m’attacher à aucun des personnages de ce livre, mais n’ai pu rester  insensible à certaines situations décrites. 

Qu’ils soient prisonniers ou gardiens, ils sont tous là, à subir,  enfermés dans leur solitude et leurs névroses, sans espoir d’amélioration.

La fin du livre est surprenante et certains retournements de situations ne manquent pas de piquant. On y retrouve tout le cynisme de Jean Teulé.

 

16 juin 2023

Azincourt par temps de pluie - Jean Teulé

 

Jean Teulé Azincourt

Quatrième de couverture :

Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue. Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois.

Quelques milliers de soldats anglais se retrouvent pris au piège par les Français en surnombre, bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tout ce que la cour de France compte d'aristocrates se précipite pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie francaise. Aucun d'en reviendra vivant. Un désastre grandiose !

Editions  : J'ai Lu - ISBN : 978 2 290 37704 8 - EAN : 9 782290 377048 - Poche : 220 pages - Prix : 7,70 euros

 

Mon avis : ChezVolodia

La bataille d'Azincourt prend place en pleine guerre de cent ans et oppose les chevaliers du royaume de France sur lequel règne Charles VI (roi fou qui s'imaginait être en verre) et ceux du roi Henry V d'Angleterre. 

Dans son livre Jean Teulé concentre son récit sur la préparation de cette bataille, la charge des deux camps puis le carnage qui s'ensuivit.

comme un fil rouge, un personnage qu'on attendait pas : Fleur de Lys, ribaude recueillie au bord de la route et emmenée dans les chariots de l'intendance fait office de lanceur d'alerte sur la catastrophe annoncée. Bien que ses réflexions soient éclairées, personne ne l'écoute, c'est une prostituée (seule arrivée des 400 prévues pour 13 000 hommes). 

La veille de la bataille les chevaliers certains de leur victoire, sur un ennemi en déroute, affamé et affaibli par la dysenterie, font bombance, rivalisant de rodomontades et n'arrivant pas à se mettre d'accord sur la stratégie à employer pour vaincre l'ennemi tout en respectant scrupuleusement les règles de la chevalerie.

Le terrain choisi n'est pas favorable aux Français, situé en bas d'une colline,  la clairière est enchâssée entre deux zones boisées qui empêchent le déploiement de la cavalerie, la terre est boueuse et grasse en raison des pluies torrentielles qui tombent depuis plusieurs jours.

Le lendemain, jour de la bataille, l'arrogance des chevaliers n'a plus de limites, se disputant pour tous figurer sur la ligne de front, et ce, au détriment de la petite noblesse et des arbalétriers voire des mercenaires. Compte tenu du manque de place, lesdits chevaliers sont allés jusqu'à la bêtise de raccourcir leur lance pour avoir plus de place dans les rangs, ce qui a eu pour effet de déstabiliser celle-ci.

De leur côté les arbalétriers anglais persuadés de leur défaite, bien qu'en position de terrain plus favorable, mais dévastés par la maladie n'ont plus rien à perdre et c'est à corps perdu qu'ils se lancent dans la bataille  harangués par Henry V. Les grands aristocrates faits prisonniers seront soumis à rançon et propriété de ceux qui les ont capturés. Rien de tel pour booster des hommes du peuple souhaitant devenir riches. 

C'est avec verve, truculence et phrases particulièrement citronnées que Jean Teulé nous raconte cet affrontement sanglant et désastreux  qui aurait pu être évité, si.....

11 juin 2023

Cheveux Chéris Frivolités et Trophées sous la direction de Yves Le Fur et Louise De Courcel

Ce livre fait suite à l'Exposition organisée par le Musée du Quai Branly à Paris de septembre 2012 à juillet 2013

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L'exposition :

Teintés, frisés, lissés, peignés, tressés ou encore détachés, il existe mille et une façons d'arranger les cheveux, d'aménager sa coiffure, de métamorphoser l'architecture d'un crâne. Objet d'attention millénaire, la mise en scène des cheveux est le reflet d'une époque, d'une culture ou d'un statut. Les cheveux et leurs ornements sont un des marqueurs extérieurs de la personnalité et constituent une forme de coquetterie commune à de nombreux peuples.

Yves Le Fur, initiateur de ce projet et commissaire de l'exposition, propose à travers la présentation de plus de deux cent quatre-vingts pièces une lecture poétique et singulière de ce sujet universel. Docteur en Histoire de l'art et conservateur général du Patrimoine, il porte un regard scientifique enrichi par son remarquable sens de l'esthétisme et sa grand sensibilité artistique.                                                                                                                 

Description du livre :

Au croisement de l'anthropologie, de l'histoire de l'art ancien et contemporain, de la mode et des mœurs, l'exposition propose diverses mises en scène et mises en œuvre sur le thème universel des cheveux.


Abordant l'idée que chacun donne de sa personnalité par la coiffure, elle se présente tout d'abord sous l'angle de la frivolité, des compétitions entre blonds/blondes, rousses et bruns, lisses et crépus...

Comparant les coquetteries des Papous des Hautes Terres de Nouvelle-Guinée ou des belles citadines africaines ou des "Merveilleuses" du Directoire, l'exposition avance vers l'idée du matériau humain à modeler, à sculpter, support à la fois de savoir-faire, de la relativité de la beauté, mais aussi objet de perte (par l'âge ou la violence), symbole du temps qui passe et de la mort.

Par leur usage nostalgique, les cheveux sont des supports de mémoire. Restes humains, reliques, ils conservent un peu de l'aura et de l'énergie de leur propriétaire. Une large partie de l'exposition est consacrée à ces mana (pouvoir sacré des ancêtres) qui ont donné naissance, dans le monde, à de multiples objets dits "magiques" ou pour le moins dotés de pouvoirs que l'on s'approprie. La question du reste et du trophée est ainsi posée et plus largement du statut de certains "objets" campés aux frontières de l'horripilant et de l'insoutenable, interrogeant nos catégories à partir d'une expérience universelle. 

 

Editions : Actes Sud pour le Musée du Quai Branly -  ISBN : 2330009925 - EAN : 9 782330 009922 - Relié : 320 pages

(vous pouvez obtenir ce livre neuf pour 10 euros chez Cultura et Amazon)

 

ChezVolodia :

En complément de ce livre je mets, ci-dessous, un lien sur un article que mon compagnon à écrit  sur la symbolique des cheveux en Inde :

http://indiangay7.canalblog.com/archives/2010/12/08/19822292.htm

 Vous pouvez retrouver quelques photos de ce livres dans la catégorie beaux livres de ce blog. 

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18 février 2023

Inclusi(.f.v.e.s) - Le monde du livre et de l'écrit : quelles diversités ?

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Quatrième de couverture :

La diversité n'est pas forcément au rendez-vous dans le monde du livre et de l'écrit. Coimme tous les lieux de pouvoir, effectif ou symbolique, il n'échappe pas aux forme d'exclusion et de prédation qui s'observent partout dans la société.

En favorisant volontairement une pluralité d'approches sur la question de l'inclusion, cet ouvrage essaye de rendre compte d'un phénomne multiforme. Ainsi, que ce soit par le biais du féminisme, de l'autochtonie, du mouvement LGBTQ+ ou en considérant les exclu-es du monde de l'écrit, les auteur-res s'interrogent sur la capacité inclusive de ce secteur.

Au-delà des constats, elles/ils proposent des exemples constructifs (collectés en France, au Québec, en Belgique, en Espagne, en Inde...) pour favoriser l'inclusion : la mise en place d'une gender editor au sein d'une Rédaction, la création d'une maison d'édition autochtone, la gestion de librairies, de maison d'édition ou de revues féministes ou gaies, la réflexion de bibliothécaires sur les conditions d'accueil des minorités, etc...

Peu à peu, grâce à ces multiples initiatives, souvent sans volonté de polémiquer ou de faire table rase de l'existant, des professionnel-les combattent au quotidien les discriminations et favorisent l'expression d'zune diversité réelle.

Editions : Double Ponctuation - ISBN : 978 2 4908555 26 1 6 - Broché : 258 pages - Parution : 22/02/2022 - Pris 17 euros.

Mon avis : ChezVolodia

Ce livre est très bien fait, partagé en catégories bien ciblées, chacune déclinée dans une couleur différente, et pouvant se lire indépendamment les unes des autres et illustrées par de nombreuses photos, et références qui rendent la lecture plus aisée et plaisante dans ce qui pourrait paraître pour certains un pavé fastidieux.

Ce livre est à mon sens un complément au livre de de Patrick Charaudeau : La langue n'est pas sexiste dont vous trouverrez les référence dans cette catégorie du blog.

13 février 2023

La langue n'est pas sexiste - Patrick Charaudeau

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Quatrième de couverture :

La langue n'est pas sexiste, si l'on veut bien considérer que c'est le sujet parlant, le locuteur, le scripteur, qui est à la fois maître et esclave de l'usage qu'il ordonne. Il peut alors ajouter à ses façons de parler des relents de sexisme, mais il peut également y échapper par des usages intelligents.

C'est donc du discours qu'il est question - et non de la langue - faisant que seul le sujet parlant est responsable de ce qu'il dit. L'expression "Droits de l'Homme" concerne-t-elle l'homme générique en embrassant les droits des femmes ?

Tout ce qui concerne la féminisation de la langue, de la critique sexiste à la transformation des noms de métiers, du genre grammatical à la féminisation des formes, est passé en revue sans oublier l'écriture inclusive qui propose des transformations d'usage de la langue, dont l'auteur examine les bonnes et les mauvaises solutions.

Editions : Le bord de l'eau - ISBN : 9 782356 877536 - Broché : 172 pages - Parution : Janvier 2021- Prix : 16 euros

Mon avis : ChezVolodia

J'ai trouvé très intéressantes les théories développées dans ce livre. Malheureusement, le français n'étant pas ma langue maternelle j'ai l'impression d'avoir  un peu "survolé" le sujet. 

En effet, si dans ce livre il est question de langue et surtout de discours, il est également question de genre grammatical, de grammaire inclusive, la féminisation des formes, de la catégorie du neutre entre autres et là, je dois bien avouer avoir quelques lacunes et donc pas les compétences requises pour parler plus avant de ce livre certaines subtilités m'ayant échappées

28 août 2022

La sonate à Kreutzer - Léon Tolstoï

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Quatrième de couverture :

Pendant un voyage en train, un homme se confie et raconte comment après plusieurs années de mariage, sa femme déçue a pris un amant. La jalousie s'est alors emparée de lui pour le conduire jusqu'au meurtre.

Peinture de la vie conjugare et de ses frustrations. Récit d'une descente aux enfers et  drame de la jalousie. Une nouvelle d'une rare intensité dramatique.

Editions : Folio bilingue (russe-français) - ISBN : 978 207 038 866 0 - Poche : 336 pages - publié en Mars 1997 - Prix 14,40 euros. 

Mon avis : ChezVolodia

La sonate de Kreutzer exprime une virulente condamnation à l'encontre de la fausse importance accordée à l'amour physique. Elle défend l'abstinence sexuelle (même dans le mariage) et s'oppose à la conception et aux idées sentimentalistes de la passion romantique.

Ces valeurs morales sont en bien des aspects étrangèrent à l'Occident d'aujourd'hui, mais le roman ne peut cependant pas être qualifié de simple digression réactionnaire. L'idée selon laquelle l'égalité entre hommes et femmes est impossible tant que la femme sera considérée comme un objet sexuel fait écho aux débats féministes actuels. Ici, Tolstoï est au sommet de son puritanisme, qui découle de sa célèbre conversion tardive au christianisme. La publication du roman en Russie fit un tel scandale qu'il frôla la censure. 

C'est lors d'un voyage en train que Pozdnychev raconte au narrateur comment il en est arrivé à tuer sa femme, mettant ses actions sur le compte de la philosophie sexuelle de l'époque. L'aspect le plus fascinant de ce court roman est sa représentation de la jalousie masculine obsessionnelle, d'une grand acuité psychologique.

Ce sont des broutilles qui scellent la conviction de Pozdnychev que sa femme entretien une liaison avec son partenaire musical. Le mur qui se dresse entre sa souffrance intérieure et sa façade composée et scrupuleusement polie, entre sa passion intime et le décorum public, finit par s'effondrer dans son déchainement meurtrier final.

A propos, d'abstinence sexuelle, je me permets de mettre un lien vers un post figurant sur mon blog général, pouvant intéresser mes lecteurs : 

Une étrange secte : Les Skoptzy - zdraztvitié (canalblog.com)

 

27 août 2022

Le Fou du Tzar - Jaan Kross

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Quatrième de couverture :

Le fou du Tzar, c'est le colonel Timotheus von Bock, dit Timo, un ex-favori de l'empereur Alexandre Ier qui, pour avoir eu l'audace de lui présenter un projet de constitution pourtant conforme à leurs voeux communs, pour avoir « osé la vérité » en somme, a été condamné à passer neuf ans au secret dans la forteresse de Schlüsselburg. De retour dans sa résidence, ce baron balte va subir une surveillance policière de chaque instant, surveillance d'autant plus cruelle qu'elle est exercée par son entourage proche et sa famille même.

À travers le journal de l'arpenteur Jacob Mältik, beau-frère de Timo, Jaan Kross fait revivre l'Estonie de jadis et dénonce avec un art consommé la façon dont une société attachante mais fragile peut être minée par la perversité d'un système qui fausse les rapports humains.

De ce Fou du Tzar on a pu dire que c'était du Shakespeare en Estonie. C'est assez souligner la grandeur du livre et de son auteur.

 

Editions : Robert Lafont - ISBN : 2221193172 - Poche : 688 pages - Parution : 09/03/2016 - Prix :  12 euros

 

Mon avis : ChezVolodia

Le héros de ce roman est le colonel Timotheus Von Bock, aristocrate balte du XIXème siècle qui rentre des guerres napoléoniennes, débordant d'idéaux romantiques et du désir de voir naître un monde meilleur. Il refuse d'épouser celle qui lui était destinée et s'éprend de sa femme de chambre, une serve qu'il prend pour femme au grand scandale de la société.

En 1818, il libère tous ses serfs, puis ayant juré de toujours dire la vérité, envoie au tzar une missive où il critique son règne tyrannique. Immédiatement banni de son domaine et emprisonné pendant neuf ans, il est libéré par le Nicolas 1er, mais déclaré fou et renvoyé sur ses terres désormais désolées.

Le beau-frère de Bock, un paysan, écrit ce récit principalement sous la forme d'un journal qui tente de rétablir la vérité quant à la folie de Timothéus, et essaie de comprendre pourquoi ce dernier a défié l'autoritarisme d'un tzar qui fut autrefois son ami d'enfance.

Cela permet à l'auteur d'analyser et d'attaquer le régime soviétique dont l'emprise sur la communauté littéraire estonienne était légèrement plus relâchée qu'à proximité immédiate du pouvoir. La première moitié du XIXème siècle a été témoin d'une renaissance nationaliste dans le Etats Baltes, et la prise de conscience croissante de leurs différences culturelles et linguistiques, ainsi que la comparaison avec l'Union Soviétique des années 1970 ne sont ici jamais loin.  

Jaan Kross a été nommé à plusieurs reprises pour le prix Nobel de littérature et est aujourd'hui l'un des plus grands écrivains estoniens.

27 août 2022

Le cas du sergent Grisha - Arnold Zweig

LE CAS DU SERGENT GRISHA

Résumé :

Il convient de préciser qu'il s'agit d'une histoire vraie racontée dans un premier temps sous forme de drame en 1921, puis transformée en roman en 1926.

L'action se déroule en Allemagne sur le front de l'Est, face aux Russes pendant la Première Guerre mondiale. Elle coimmence en mars 1917 pour se terminer en novembre de la même année. 

Dans un camp de prisonniers russes se trouve le sergent Grisha Popotkine.

 

Editions : Albin Michel - Broché. publication en 1930. De nos jours plus réédité, mais reste un d'occasion sur Amazon au prix de 25 euros.

 

Mon avis : ChezVolodia

Ce livre est une étude complexe des forces sociales qui engendrent la guerre. Son protagoniste Grisha est un soldat russe capturé à la fin de la Première Guerre mondiale par les Allemands et emprisonné. Désireux de rejoindre sa femme et l'enfant qu'il n'a jamais connu, Grisha s'échappe dans l'espoir de rejoindre la Russie.

Pour masquer son identité, il revêt un uniforme allemand qu'il a découvert abandonné dans la forêt. Rattrapé, il est pris pour l'homme dont il a endossé les habits. Grisha apprend que ce soldat est un déserteur et en tant que tel condamné à mort. Il ne semble pas pouvoir échapper au sort d'un autre. Même si Grisha s'évère finalement capable de prouver son identité et son innocence, il s'aperçoit que les soldats qui ont bien compris sa situation ont si peur de désobéir aux ordres qu'ils sont prêts à l'exécuter. 

La futilité de sa condamnation en vient à représenter les inombrables innocents, hommes et femmes tués pendant la guerre, au combat ou ailleurs, par des soldats qui se contentaient de suivre les ordres. Ces derniers ne sont jugés ni bons ni mauvais par Grisha, mais se trouvent sous le joug d'une chaine de supérieurs, chacun doté de ses propres motifs.

Arnold Zweig réussit à analiser ce système complexe de façon presque scientifique et à en tirer une vision tragique de la moralité et de la nature humaine.

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