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Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
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23 juillet 2022

Génération Offensée - Caroline Fourest

Génération offensée

Quatrième de couverture :

C'est l'histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, transformer notre vocabulaire et menacer nos échanges. Une peste de la sensibilité.

Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause, menace, et censure parce qu'il se dit "offensé". Souvent, le procès est mené en criant a l'appropriation culturelle", ce nouveau blasphème. Au Canada, des étudiants réclament la supression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de "s'approprier" la culture indienne, Aux Etats Unis, la chasse aux sorcières traque les menus asiatiques dans les cantines et l'enseignement des grandes oeuvres classiques, jugées choquantes et normatives. Des étudiants s'offusquent à la moindre contradiction, qu'ils considèrent comme des "micro-agressions". Au point d'exiger des safe space, où l'on apprend à fuir le débat et l'altérité. La parole même est confisquée, selon l'origine géographique ou sociale, le genre ou la couleur de peau. Une intimidation qui va jusqu'à la menace physique et au renvoi de professeurs.

La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes ! La police de la culture vire à la police de la pensée.

Ce livre propose une voie authentiquement féministe et antiraciste, universalkiste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage, tout en continuant à pense et à se parler.

 

Editions : Grasset - ISBN : 9 782246 820185 - Broché : 157 pages - Parution : mars 2020 - Prix : 17 €

Mon avis : ChezVolodia 

L'auteure nous fait part de son avis sur une pratique délétère qui sévit depuis maintenant plusieurs années, consistant à faire d’anciennes victimes, de véritables bourreaux de la pensée, et en analyse les causes et les effets.

Que vous alliez sur des réseaux sociaux, que vous participiez à un forum de discussion quel que soit le sujet, vous ne pouvez émettre un avis, et encore moins une opinion sans que vous soyez contredit, sans même un débat, avec véhémence pour ne pas dire agressivité par de petits dictateurs improvisés de la culture et de la pensée.

Vos propos, et ce peut importe le sujet évoqué, sont disséqués et parfois même détournés. Il se trouve toujours une bande de harpies pour vous prouver par A plus B, du plus haut de leur intellectualité, que lesdits propos sont inapropriés, racistes, homophobes, transphobes, grossophobes, et autres mots encore se terminant par phobe ou phobie, alors que vous ne faisiez que parler à batons rompus, répondre à une interrogation et/ou que vous énonciez des généralités, voire, oh, péché suprême, dévoiliez des vérités qui ne plaisent pas aux principaux intéressés pour X raisons.

Pas de discussions, ni de débats, de confrontations d’idées avec ces gendarmes de la parole. Vous êtes l’ennemi, celui envers qui on vocifère des anathèmes, et profère des oukases, sans que l’on prenne la peine d’écouter, et/ou, de lire jusqu’au bout le cheminement de votre pensée, le raisonnement ayant conduit à cette forme de paroles et/ou d‘avis. Si encore, vous aviez été irrespectueux, grossier et « mal embouché » cela se comprendrait, mais non il suffit d’un rien pour mettre le feu aux poudres !

Avant d’être intégré dans un groupe, peu importe ce et ceux qu’ils représentent, vous devez montrer « mains propres » et être jauger, puis juger avant d’y être accepté ou rejeté sans autre forme de procès.

De fait, Beaucoup de personnes et non des moindres qu’elles viennent du monde politique, littéraire, artistique n’osent plus émettre le moindre avis, ni la moindre opinion tranchée ou non, par peur de se faire blackbouler si ce n’est lyncher en place publique par des groupes dit minoritaires, sortis d’on ne sait ou, mais avec le pouvoir de draîner des foules de personnes influençables cherchant à se rendre intéressantes en faisant le buzz, de petits esprits (il faut bien l’avouer) agissant en meute. Et ça, c’est insupportable !

La liberté des uns s’arrêtent là ou commence celle des autres. Et oh combien cettre phrase se révèle exacte dans ce cas.

La plupart du temps, ces « défenseurs » de la parole et/ou dictateurs de la pensée, écrite ou orale du reste, proviennent de populations minoritaires, et souvent racisées (nouveau mot à la mode pour parler de leur couleur de peau essentiellement). Mot qui à mon sens est pire, car les races ont été définies, non pour les discriminer mais pour identifier et différencier les populations peuplant notre monde. Le pseudo problème du mot race vient des personnes « noires » qui voient encore là un racisme colonial. Ce qui est  inepte, à mon sens. Il s’agissait juste de répertorier les peuples ayant certaines caractéristiques pysiques et les recenser sur la carte du monde. Ce que Les hommes ont fait par la suite de ces études et l’interprétation qu’ils y ont donnée est délétère. et ne peut être considérée comme une référence.

Pour évoluer et éviter les amalgames, il suffit d’étudier les civilisations et non se contenter d’abonder dans le sens de celui qui crie le plus fort, de survoler quelques manuels écrits lors des colonisations - je dis bien des colonisations, car tous les peuples ont subi la colonisation, y compris l’esclavage qui existe depuis l‘antiquité pour différents motifs : prise de guerre, dettes, pouvoyeur de femmes dans les harems, de main-d’œuvre et cela quelque soit la couleur de la peau - pour percevoir la stupidité de ces attitudes négatives. Avant de crier au racisme au moindre bobo à l’égo, il serait utile d’approfondir ses connaissances intellectuelles un minimun.

Et la soi-disant appropriation culturelle, on en parle, car là on nage en plein délire. Ces groupuscules ont-ils au moins consulté un dictionnaire pour avoir la réelle signifiation de ce terme ? donc avant de galvauder ce terme, de dire n’importe quoi, n’importe comment, à n’importe qui, s’il vous plait ouvrez le dictionnaire. Mon compagnon a écrit un post à ce sujet, je vous mets le lien ci-dessous :

http://indiangay7.canalblog.com/archives/2020/09/22/38548225.html

Si je me penche sur la communauté LGBT c’est une catastrophe. Il suffit d’une grande gueule pour mener les troupes tambours battants. Au moindre avis discordant, les mots en « obe, obie » fusent pire qu’un feu d’artifice.

Telle personne hétéro ou gay rejette un trans sur un site de rencontre, en boite et/ou dans son lit ou je ne sais ailleurs : elle est transphobe. Ben non ! Et tout est sujet à polémiques, une personne se dit victime d’homophobie, sans savoir si c’est vrai, le pourquoi du comment, on monte aux créneaux.

Alors attention, que l’on soit bien d’accord, je ne dis absolument pas que le racisme, l’homophobie, la grossophobie, la transphobie et autres n’existent pas. Je dis simplement qu’on ne doit pas crier au comportement ou au propos haineux parce que l’orgueil a été blessé. Rassurez-vous, on en meurt pas. Il faut différencier, les propos maladroits par méconnaissance, ou parce que la personne s‘exprime mal, des propos blessants et/ou humiliants.

Refus d’embauche : patron raciste, homophobe, grossophobe (je l’avais oublié celui-là). Hum, peut être. Mais peut être aussi faut-il chercher les causes ailleurs : compétences insuffisantes, présentation avec vestiaire ne correspondant pas au poste à pourvoir, profusion de tatouages y compris sur le visage, accent trop prononcé, attitude inadéquate, CV trafiqué, élocution difficile, etc, etc….

D’accord, les tatouages ne devraient pas influencer les recruteurs, et ne devraient interférer en rien dans les compétences. Mais certains métiers en lien avec une clientèle sont plus conservateurs que d’autres et peuvent être discriminants. L’employeur n’est pas un philanthrope même si cela ne le dérange pas, lui, des tatouages omniprésents partout peuvent incommoder la clientèle, et il ne va pas la perdre pour que vous, soyez en harmonie avec vous-même. Certains pays sont plus tolérants que d’autres. C’est la dure loi du marché, si vous devez gagner votre vive !

Tout ce qui est évoqué ci-dessus peut être sujets à critiques, et pour éviter de froisser certaines susceptibilités, pour éviter d’être vilipendé, on pratique le entre-soi, qu’il soit identitaire, culturel, religieux, politique. Au lieu de nous mélanger, de mixer nos cultures, nos idées et ainsi lutter contre ce qui est réellement important dans notre société, nous pratiquons ce que moi j’appelle le repli identitaire peu différent d’un certain parti politique, il fut un temps. Sauf qu’à présent, ce repli et cette ségrégation sont faites, volontairement, par des personnes qui furent en leur temps discriminées pour non intégration culturelle et religieuse dans le pays d’accueil dans lequel elles résidaient.

A force de crier au racisme, à l’homophobie et tous les noms en obes ou ies, pour la moindre contrariété, on finit par passer outre ses motifs récurrents (imaginés ou avérés) et importants. La position victimaire en vogue depuis quelques années fait que certains se croient autorisés à renier l’histoire d’un pays, de peuples, pour la continuer et/ou la réécrire à leur manière en devenant à leur tour des bourreaux.

Il va s’en dire que je ne peux que vous recommander ce livre qui retrace le fil de cette position victimaire et ses dégâts au sein de notre société. 

 

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