Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots

71242249

Nous avons aimé

Olam

178677_gf

exc_golem

la_compagnie_des_tripolitaines

Verlaine

9782266166539FS

1461139_10201711529403776_1001120385_n

10474270_10204019782548662_2037574677806741666_n (1)

téléchargement

 

10 septembre 2014

Mémoires d'une femme de ménage - Isaure avec Bertrand Ferrier

MémoiresQuatrième de couverture :

Armée d’un bac + 5, Isaure choisit un métier déconcertant : femme de ménage. Elle range, nettoie, arrange ; écoute les confidences des uns, encaisse les avanies des autres. Et en profite pour régler ses comptes avec le système, tout en lucidité et cruauté.

Avec sa verve corrosive et son insolence décapante, cette non conformiste dégraisse de fond en comble de mode de vie de ses employeurs.

 

Editions : Points (Grasset) - ISBN : 9 782757 829929 - Poche : 184 pages - Prix : 6,30 €

 

Mon avis : Volodia

Oui bon, un énième livre qui se veut satirique et drôle sur un autre emploi du tertiaire, nous avions eu  Anna Sam avec les Tribulations d’une Caissière, Absolument débordée de Zoé Shepard qui enchaîne avec « Ta carrière est finie ».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Isaure manque cruellement de modestie. Oui, on a compris qu’elle a un bac + 5, et préfère faire du ménage ne supportant pas de travailler avec d’autres personnes et se voulant maître de son emploi du temps pour avoir un Long Week End, et pouvoir se lever tard  tous les jours de la semaine : 11 h étant le plus tôt qu’elle puisse faire.

A part cela, il ressort que l’intéressée ne soit pas d’un milieu favorisé, et qu’elle ait enchaînée les études pour retarder au maximum son entrée dans la vie active. Ce qu’elle va bien pourtant devoir exécuter bon gré malgré, poussée par sa mère qui l’oblige à se bouger pour rechercher un emploi, collant pour elle des affichettes au supermarché.

Madame Mère ayant appris à sa fille à faire le ménage, Isaure y excelle décelant chez ses futurs employeurs les causes de leur laisser aller domestique. Une fois embauchée, elle les regarde vivre. Elle accepte sans broncher leurs exigences, leurs réflexions parfois acerbes, sans toutefois en penser moins, jusqu‘au moment ou lassés (ée) les uns de l‘autre et vice versa, elle finit par aller voir ailleurs, révisant à la baisse ses prétentions en fonction des aléas de sa situation pécuniaire.

Isaure a de la chance, elle a presque toujours eu des employeurs qui ne rechignaient pas à la payer au tarif demandé, souvent supérieur à celui de la profession, et là quand je dis chance ce n’est pas anodin.  En effet, il est très rare que des particuliers se montrent sinon généreux du moins conscient que l’argent versé est durement gagné et  que lorsqu’on n’a pas les moyens  d’avoir une femme de ménage et bien on fait comme beaucoup, on s’en passe !

Le livre n’est pas très intéressant en lui-même, lI m’a fait sourire, mais sans plus. L’humour citronné et les expressions et/ou termes employés nous confirme, si nous en avions douté, le bagage intellectuelle de la demoiselle. Certaines descriptions m‘ont amusé. Mais ce qui m’a déplu, c’est son ton condescendant vis-à-vis de ses employeurs et des quelques collègues de la profession qu’il lui est arrivé de croiser. Bref, un livre ni agréable ni désagréable, mais qui  n’apporte rien et  qui ne laissera pas un souvenir impérissable !

Digressions :

Hum je me demande pourquoi Isaure si elle existe vraiment, qui a un bac + 5, et n'arrête pas de le répéter au fil des pages, a eu besoin de Bertrand Ferrier qui lui est éditeur et écrivain, pour réaliser ce livre ? Son bagage intellectuelle devrait lui permettre de d'écrire elle-même. Mais existe-t-elle réellement ou est-ce un personnage ? 

Quant à Bertrand Ferrier, Editeur et Ecrivain, je le verrais parfaitement créer ce personnage en vue d'une mystification, à moins qu'il n'ait servi que d'Editeur ?

Isaure à un blog mais en le lisant j'ai eu un doute sur son existence réelle, je vous mets le lien à vous de juger : http://leblogdelabonne.canalblog.com/

 

Publicité
3 septembre 2014

Quand les lumières s'éteignent - Erika Mann

9782253169314-TQuatrième de couverture :

Dans ce document d'époque, unique en son genre, Erika Mann observe le destin des habitants d'une petite ville allemande, de l'arrivée au pouvoir de Hitler  la toute puissance du régime nazi.

En dix nouvelles entrelacées, toutes basées sur les faits réels, se dresse le tableau d'un société confrontée à la terreur, à la dénonciation et à l'antisémitisme.

Editions : Le Livre de Poche - ISBN : 9 78 2253 169314 - Poche : 357 pages - Prix : 6,60 €

 Mon avis : Volodia

Au travers de ce livre Erika Mann nous montre comment s'installe un régime totalitaire. Comment se distille et se répand le poison auprès des masses.

Il semble que toutes les couches de la Société aient été touchées, en premier : tout ce et ceux qui porte (nt) atteinte au nouveau régime, puis viennent les commerçant, les artisans, jugés improductifs et que l'on reconvertira de force en ouvriers d'usine ou agricole. Les paysans qui devront donner  quasiment toutes leurs productions au nouveau Ministère créé (encore un nouveau) celui de l'Alimentation, avant de voir leur ferme saisie pour être transformée en terrain de manoeuvre et/ou camps de concentration et qui n'auront d'autres ressources pour ne pas mourir de faim que de s'expatrier en ville. Les citadins mis dans l'obligation, par l'Agence Locale pour l'Emploi (et oui déjà...) d'accepter des postes extrémement mal rémunérés, dans des familles pauvres, mais faisant "honneur" au Parti avec leur moyenne de 4 enfants à charge. Et enfin, les membres du Parti eux-mêmes, ceux de la première heure, opposants plus ou moins passifs mais lucides qu'on destituera voire, emprisonnera sous des prétextes futiles et/ou fallacieux.

Et enfin pour tous ceux qui voudront et/ou devront s'expatrier, que ce soit volontairement ou contraints et forcés, ils  se devront non seulement de laisser tous leurs biens à la Nation Allemande, mais également payer d'énormes taxes (en fait des rançons extorquées sous forme de divers chantages) avant de pouvoir obtenir les "fameux tampons" permettant de quitter le pays.

Erika Mann nous livre ceci par l'intermédiaire de lettres émises par des Allemands qui ont eu à faire aux différents organismes mis en place par l'Ordre Nouveau. Elles mettent en lumière les différentes obligations que la population a dû affronter pour "rentrer dans le moule" désiré par le Mouvement Nazi :  Une course effrenée, avec obligation d'effectuer des exercices d'entraînement de défense civile pour tous, la nuit, le jour, le dimanche et ce malgré l'âge, la maladie avec pour seul objectif : la guerre, l'agrandissement de l'espace vital de la nation allemande, la revanche à prendre sur les britanniques et les français qui ont imposé d'énormes indemnités en réparation aux dommages de la guerre de 1914-1918 et ont précipité l'Allemagne dans une crise économique dont on doit sortir impérativement.

Ce livre met en lumière  le mécanisme d'adhésion à plus ou moins long terme d'une population exsangue par la crise économique qui perdure depuis 1922.  Le fait d'adhérer au Parti, permet d'avoir un travail, un logement, une baisse du prix de la lumière et du chauffage, un prêt si l'on veut se marier, etc... Grâce à l'Ordre Nouveau le chômage a été réduit, passant en quatre ans de 6 millions à 1 million, diverses aides sociales ont vu le jour, repas chaud subventionnés, etc... Comment le peuple n'aurait-il pas pu accepter ? Alors bien sûr, beaucoup ont profité de l'Ordre Nouveau, par lâcheté, par peur et par opportunisme.

Je n'ai pu m'empêcher de repenser au livre " 14 rue Adolph Hitler Strass" qui lui bien que ce soit un roman qui raconte la vie et le destin des habitants d'une rue de la Ruhr montrait fort bien ces mécanismes de dépersonnalisation. Evidemment le Livre d'Erika Mann est plus intéressant dans la mesure ou il relate les faits réels, qu'elle a pu constater dans une certaine mesure bien que déjà réfugiée en Suisse.

Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
Publicité
Traducteur
Newsletter
4 abonnés
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 29 849
Publicité