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Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots

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24 avril 2020

Le fou du roi - Mahi Binebine

 

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Quatrième de couverture :

"Je suis né dans une famille shakespearienne. Entre un père coutisan du roi pendant quarante ans et un frère banni dans une geôle du sud. Il faut imaginer un palais royal effrayant et fascinant, où le favori peut être châtié pour rien, où les jalousie s'attisent quand la nuit tombe.

Un conteur d'histoires sait que le pouvoir est un côté de la porte, et la liberté de l'autre. Car, pour rester au service de Sa Majesté, mon père à renoncé à sa femmes et ses enfants. Il a abandonné mon frère à ses fantômes. Son fils, mon frère, dont l'absence a hanté vingt ans ma famille. Quelles sont les raisons du "fou" et celles du père ?

Destin terriblement solitaire, esclavage consenti... Tout est-il dérisoire en ce bas monde ? Mon père avait un étrange goût de la vie. Cela fait des années que je cherche à le raconter. Cette histoire, je vous la soumets, elle a la fantaisie du conte lointain et la gravité d'un drame humain".

Editions : Stock - ISBN : 978 2 234 08265 6 - Broché : 168 pages - Prix : 18 €

Mon avis : Indiangay

Ce livre nous raconte l’ascension fulgurante d’un jeune homme  né pauvre,  et l’envers d’une vie de luxe au service du commandeur des croyants

Marrakech au Maroc, le roi se meurt, Les esclaves et autres serviteurs fuient le palais, emportant avec eux tout ce que leurs bras peuvent contenir. Le souverain le sait et s’y résigne fataliste. Seul reste à son côté, son serviteur dévoué, son amuseur à l’imagination intarissable, son théologien attitré, depuis 35 ans.

Mohamed ben Mohamed issue de la plus basse classe sociale de Marrakech ne se doutait pas qu’un jour, il serait amené à côtoyer les élus. Ce qui le fit passer des ténèbres à la lumière, est son incroyable mémoire qui le faisait retenir tout ce qu’il entendait et, restituer à la virgule prêt tout ce qu’il lisait.

Par instinct il se mit  à tirer profit de ce don, et en acquis un autre celui de savoir observer tout ce qui se passait autour de lui et distiller  au bon moment au travers de pirouettes, sous couvert de calembours citronnés et bien dosés, les failles de chacun des personnages qui se croyaient à l’abri de quolibets ou de représailles en vertu de leur fonction.

Manier le verbe et le mot n’est pas donné à tout le monde, seul le bouffon attitré peut se moquer du roi et de ses courtisans, bien que la satire constitue toujours un péril pour l’artiste. Le bouffon procure ce que les princes recherchent partout et à tout prix : l’amusement, le sourire, l’éclat de rire et le plaisir. 

Dans ce livre, le bouffon n’est pas contrefait, ni atteint d’une défiance mental. Il a simplement trouvé, grâce à son père,  à échapper à la misère. Craint, mais jalousé, il se doit pour conserver sa position d’être toujours aux aguets pour déjouer les « croche-pied », et les manigances politiques des courtisans, tout en amusant son maître, car sans lui point d’existence.

En échange, il l’amuse, lui offre sa fidélité, son obséquiosité et la flagornerie qui va avec. Une disgrâce de son maître signifiant une mort sociale avant peut être, la mort physique.

Dans ce livre, nous assistons au mariage sans amour du bouffon, ordonné par le roi, à sa déchéance sociale – temporaire - suite à l’emprisonnement de son fils pour attentat, et à la désagrégation de sa famille. Témoin privilégié d’événements historiques qui vont modifier le pays en profondeur, il restera près du souverain jusqu’à sa mort.

Mahi Binebine a écrit son livre à la première personne. Il a endossé la livrée de cet esclave doré (qu’a été son père) du palais, vivant en huit clos avec les bouffons de sa majesté et dont le destin ressemble à celui des courtisanes du harem.  Qu’il ait méprisé ou détesté  son père, c’est librement que celui-ci avait choisi de se mettre au service du roi (Hassann II,  monarque absolu). 

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A propos de l'auteur :

Mahi Binebine est le peintre le plus connu au Maroc aujourd'hui. D'abord professeur de mathématiques, peintre, sculpteur, romancier, il a publié neuf romans. Les Etoiles de Sidi Moumen (Flammarion, 2010 ; J'ai lu, 2013) a été traduit dans une dizaine de langues et adapté au cinéma par Nabil Ayouch (Les Chevaux de Dieu, primé à Cannes).

 

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22 avril 2020

Paris vu et vécu par les écrivains - Françoise Besse

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Quatrième de couverture :

Balzac à Passy, Proust à la plaine Monceau, Colette au Palais Royal, Hemingway à Montparnasse, Sartre et Beauvoir à Saint-Germain-des-Prés... Au fil des siècles, dix, cent ou mille mains se sont relayées pour tresser la légende de la capitale. La ville de chair et de pierre, la ville de jour et de nuit, la ville comme un monde à découvrir... s'offre en une source d'inspiration, inépuisable. De Hugo à Modiano, mystérieux, poétique ou tourmenté, Paris est un roman.

Editions : Parigramme - ISBN : 978 2 84096 996 9 - Broché : 127 pages - Prix : 14,90 euros

Mon avis : ChezVolodia

Depuis des siècles Paris fascine, que ce soit par ses monuments, son romantisme vrai ou supposé, mais surtout par son rayonnement international. La centralisation du pouvoir absolu a accru son importance et son primat sur les autres, notamment dans les domaines artistique et littéraires.

Paris, ville de paraître, porteuse d'espoirs, cosmopolite. On y vient de partout dans le monde pour y trouver une liberté d'expression, qu'elle soit intellectuelle ou morale - impossible ou difficile à assumer "ailleurs" - pour nouer avec le succès, se faire un nom et côtoyer, à défaut de fréquenter, l'élite intellectuelle et mondaine de la capitale.

Ce livre est un recueil de pensées, d'impressions, de visions de la capitale laissées par des écrivains, qu'ils soient Français ou étrangers. Paris a été pour tous une source d'inspiration et de création, qu'ils aient vécu dans les beaux quartiers ou dans d'autres plus populaires. En voici, vingt exemples où l'on voit que l'héritage parisien devient littérature et que Paris à soi seul est un vaste roman. 

C'est avec délice que je me suis laissé entraîné à la suite de ces écrivains à arpenter les rues de Paris, mais je n'ai hélas pu ressentir les émotions qui les avaient traversé, Paris ayant énormément changé. Toutefois, des réminiscences de sensations, d'odeurs, d'ambiance de certains quartiers de Paris, connus dans mon enfance subsistent en ma mémoire. 

Le Paris des monuments et des beaux quartiers changent peu. Par contre le Paris, populaire se transforme au fil des ans. Des quartiers deviennent à la mode alors qu'hier ils étaient snobés, décriés, et délaissés par les gens bien nés. D'autres, par contre ne changent pas ou difficilement malgré de nouvelles habitations, d'élargissement des rues. Quant à l'ambiance, pour la majorité des quartiers, elle finit par se ressembler, idem les commerces et les individus, en cause, le mercantilisme conquérant de notre époque. Mais toujours, reste une certaine élégance et un charme de son passé.

Ce livre est de très bonne facture, sa lecture en est très agréable. Une délimitation des pages est faite pour chaque écrivain, ainsi que de nombreux textes et photos des endroits fréquentés à l'époque concernée. 

Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
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