Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots

Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots

71242249

Nous avons aimé

Olam

178677_gf

exc_golem

la_compagnie_des_tripolitaines

Verlaine

9782266166539FS

1461139_10201711529403776_1001120385_n

10474270_10204019782548662_2037574677806741666_n (1)

téléchargement

 

15 novembre 2017

Le Dybbuk - Shalom An-Sky

9782851813237FSL'histoire se passe au milieu du 19ème siècle dans une bourgade d'Europe de l'Est, et se situe dans le milieu des Juifs hassidiques.

Nyssen et Sender se sont liés d’une profonde amitié lors d’une rencontre de Hassidim autour d'un puissant Tsadik vivant aux frontières de la Pologne et de la Lithuanie. Ils décident de se lier durablement par un serment solennel : Si leurs épouses, enceintes au même moment devaient respectivement donner naissance à une fille et un garçon, ils marieraient entre-eux leurs enfants respectifs. Mais Nyssen meurt avant même la naissance de son fils. Quant à Sender, il oublie bientôt la promesse et souhaite marier sa fille au prospère Ménaché.

Les deux jeunes gens ayant grandi séparément ignorent tout du lien secret qui devrait les unir. Chonen, étudiant pauvre, erre sur les routes de yeshiva en yeshiva, rayonnant du feu extatique de son désir d’apprendre. Il finit par arriver dans la ville ou réside Sender qui préparait les noces de sa fille et s'assit à sa table. Mais Sender qui était devenu riche ne voulut pas reconnaître le fils de Nyssen. C’est alors que ce qui était joué se déjoue et que ce qui était dénoué se noue. Le destin va emprunter d’autres voies…

De désespoir Chonen va se plonger dans la Kabbale pour faire fléchir le cœur de Sender. Mais, incapable de maîtriser les puissances qu’il a réveillé, il subit le châtiment réservé à celui qui fait un mauvais usage des formules sacrées, et tombe foudroyé. Son âme restant captive, et condamnée à errer entre deux mondes.

Léa devra épouser le fiancé choisi par son père. Imprudemment, elle se rend au cimetière pour inviter Chonen - vers qui son regard s'était portée à la synagogue et dont elle était tombée amoureuse - à la célébration de ses noces. C’est l’occasion que le dibbouk saisit pour posséder son corps. Léa porte désormais deux âmes en elle, et le moment venu de la cérémonie nuptiale, c’est la voix de Hanan qu’on entend jaillir de sa bouche et hurler, au milieu de la consternation générale, son refus du consentement solennel.

Les tzaddikim firent maintes séances d'exorcisme afin de faire sortir le dybbuk du corps de Léa, puis, à l’issue d’une terrifiant affrontement de forces invisibles, le juge finit par triompher et obtient la séparation des deux âmes, au détriment de Léa qui décidé à suivre son bien-aimé le rejoindra "entre-deux mondes". 

 

Edtions : l'Arche - ISBN : 978 285181 2470 7 - Broché - Prix 21 euros. 

 

Mon avis : Volodia

Le Dybbuk est un drame en 3 actes, rédigé en yiddish par Shloïme Zaïve Rappoport et créée à Vilna en 1917. Il s'inspire du folklore yiddish. C'est la tragédie de l'amour impossible. avec en substance on ne doit pas promettre ce qui n'est pas encore né.

Dybbuk (ou Dibbouk) est un terme créé par les kabbalistes à partir de l’expression «dybbuk me ruach raa» qui signifie « possession par un esprit malin».

Bientôt le dybbuk commence à fonctionner de façon autonome. Renvoyant à l’esprit lui-même. Selon les croyances : il s’agit soit d’une âme damnée, qui s’insinue dans le corps d’un vivant pour expier ses péchés, soit de l’âme d’une victime de l’injustice qui entre dans le corps d’un proche pour réclamer la réparation de l’offense.

L'âme juive est exaltée dans cette pièce très représentative de la communauté hassidique mystique et superstitieuse, qui ne vivait que dans les shetlets repliée sur elle-même,  ou le tzaddik (homme saint) qui dirigeait la communauté avait tous pouvoirs.

 

Publicité
13 novembre 2017

Sur les traces du Yiddishland - Alain Guillemoles

Yuddischland_livreQuatrième de couverture :

On l'appelait le Yiddishland. Au centre de l'Europe, à cheval sur la Pologne, la Lituanie, l'Ukraine, la Roumanie et la Hongrie, ce continent n'ayant ni centre ni vrais contours était peuplé de plus de onze millions de Juifs.

Avant la Seconde Guerre mondiade, ils formaient des minorités importantes et bien établies. Puis ce continent à disparu, comme l'Atlantide. Aujourd'hui, que reste-t-il des connumautés juives dans ces pays ? Comment y conserve-t-on le souvenir de leur présence ? Quel regard porte-t-on sur leur disparition ? Si des résidus d'antisémitisme subsistent, on ressent aussi de la nostalgie, de la curiosité et même une certaine idéalisation de ce passé.

Ce livre est le récit d'un voyage sur les route du Yiddishland d'aujourd'hui, à la recherche de ce qu'il en reste et de ceux qui tentent de le faire renaître ou, tout au moins, d'en perpétuer la mémoire.

Editions : Les Petits Matins - ISBN : 978 2 915 87982 7 - Broché 187 pages - Prix : 27 €

 

Mon avis : Volodia

Tout d'abord la couverture du livre : Celle-ci est illustrée par le mémorial aux victimes juives jetées vivantes dans le Danube. Présentation soignée et agréable, les pages sont de papier glacé, comportant de nombreuses photos actuelles prises dans les villes où s'élevaient d'importantes cours rabbiniques et ou régna en maître, le Hassidisme, le mouvement Musar, le Yiddish.

Intéressant également, le comparatif entre les vieux juifs rescapés et les populations de ces pays, qui quoi que l'on en pense aimeraient voir tous les juifs hors de leur frontière et peu importe la façon dont ils en sortent du moment qu'ils disparaissent...

J'aime et j'admire le courage ou l'inconscience de ceux qui sont restés, de ceux qui sont revenus et ceux venant de "pitchipoï" qui s'y installent pour être plus prêt de leurs rebbes et du très célèbre tzadik rabbi Nahman. En lisant ce livre, je me rappelais mon voyage en Ukraine en Janvier 2010 pour une raison particulière, qui m'a fait me recueillir au ravin de Babi Yar. J'ai parcouru avec mes ancètres les grandes cours rabbiniques de Ouman, Bratslav, Berditchev et Munkacevo ou flottaient toutes les âmes des tzadikkims disparus. Les mélodies klezmer me revenaient en mémoire et j'aurai aimé, pouvoir danser lors de Simrath Torah, vêtu d'un caftan et coiffé d'un schtreimel d'où dépasseraient les païs. Retrouver pour  un instant le monde disparu de mes ancêtres, mais c'était impossible, trop de malheurs sont encore vivaces.

De la tristesse toutefois, de voir que des lieux saints aient été transformés en lieux profanes, que les populations juive et  non juive n'ont pratiquement pas de contact et que bien que les murs des quartiers juifs et des ghettos n'existent plus en réels, ils subsistent dans les mémoires des uns et des autres. Le passé n'est pas enseveli dans les mémoires et je me rends compte que les juifs sont toujours les boucs émissaires de tous les malheurs qui s'abattent sur les pays concernés. Hum oui, le mythe du juif riche est coriace !

En fermant ce livre, j'ai fermé la porte de mon passé et repris ma route d'apikhor. Ce livre a le pouvoir de ressusciter ce qui a été et de nous le faire ressentir avec acuité. Mais n'est-ce pas l'intérêt d'un livre. Y entrer, s'y oublier pour revivre des émotions enfouies au plus profond de soi.

 

arton3892A propos de l'auteur :

Journaliste au quotitien La Croix, Alain Guillemoles est spécialiste de l'Europe Centrale et de l'Ex-URSS. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont, aux Editions Les Petits Matins : Même la neige était orange. La révolution ukrainienne et Gazprom, le nouvel empire, avec Alla Lazareva

20 avril 2017

Chercher Proust - Michel Uras

9782253177593-T

Quatrième de couverture : 

J’ai toujours eu un problème avec Proust.

Dès le départ, j’ai su qu’il me ferait mal. Au-dessus de mon lit d’adolescent, à côté du poster de mon footballeur préféré, Marcel trônait, fier, sûr de lui, la tête incliné sur ma droite, reposant contre sa main. Il me fixait. Quand je regardais trop mon idole sportive, j’avais l’impression que Proust me rappelait à l’ordre : « Jacques Bartel, cessez de scruter cet idiot, je suis là, moi, seul être valable et bientôt, vous pourrez vous targuez d’avoir une aussi belle moustache que moi. »

J’ai donc grandi sous le regard de mon maître.  

Editions : Le Livre de Poche – ISBN : 9 782253 177593 – 211 pages – Prix : 6,10 euros

Existe également en Broché aux Editions Christophe Lucquin.

Mon avis : Volodia  

Ou comment passer à côté de sa vie !

Jacques Bartel héros et narrateur de cet histoire, nous raconte son engouement pour Marcel Proust, au point d’y consacrer toute son adolescence, et une grande partie de sa vie. 

- quitte à faire s’interroger sa mère sur son orientation sexuelle, lasser ses amis (ies) en imposant Marcel dans toutes ses conversations, et être abandonné par la femme qu’il aime et qui n’en peut plus de voir Proust s’immiscer leur couple – 

Il devient « chercheur » dans une Association Proustienne, à savoir qu’en bonne groupie, il est occupé à disséquer la moindre phrase dudit Marcel, avec l’espoir d’y trouver un sens inconnu du grand public , à rechercher des écrits, des photos, bref toutes choses ayant appartenu ou ayant fait partie de l’univers de son idole, se rendant jusqu’au Père Lachaise nettoyer la tombe de celle-ci, et s’offusquant de la méconnaissance, par la jeune génération, de ce génial écrivain. 

Ce livre est assez jouissif, très bien écrit, à  la première personne du singulier, sur le ton de l’autodérision et de l’humour citronné : 

« Proust était habitué à ce faste, ses amis, tous très riches, eux aussi. Si je m’étais trouvé à une table voisine de la leur, qu’aurais-je pensé ? Je l’imagine : quel attroupement de bourgeois ! Quel amoncellement de nobles décrépis !

Voyez ce vieux compte à moitié endormi sur sa table, il n’a même pas la force de soulever sa fourchette…Quant aux femmes, deux ou trois vieilles princesses quasi séniles. L’incontinence régnant, elles se relaient pour aller constater l’ampleur des dégâts aux toilettes… » 

Intéressante l’idée d’appliquer les questionnaires de Proust aux personnages, et qu’aurait donné le fameux passage de la madeleine si celle-ci avait été remplacée par un hamburger ? 

Il ne se passe pas grand-chose dans ce livre, simplement le récit d’une vie qui aurait pu être toute autre sans cette fichue passion !

 

27 mars 2017

Le vendeur de sari - Rupa Bajwa

9782290087084FS

Quatrième de couverture :

Orphelin depuis l'âge de 6 ans, Ramchand est un jeune vendeur de sari dévoué qui passe ses journées à rouler et dérouler des kilomètres d'étoffes à l'intention des femmes aisées d'Amritsar.

Eprouvant en secret une immense honte face à l'éducation de ces riches clientes, il fait un jour l'acquisition de deux grammaires anglaises, et se prend à rêver d'une vie meilleure. Ainsi armé, il aspire à changer l'ordre établi. Mais ces efforts, en lui ouvrant de nouveaux horizons vont le confronter à l'injustice et à la cruauté du monde. 

Editions : J'ai Lu - ISBN : 978 2 290 08708 4 - Poche 286 pages - Prix : 6,70 € 

Mon ressenti : Indiangay

L'univers de Ramchand tourne autour du magasin de saris ou il est vendeur depuis de nombreuses années et sa chambre sordide située dans un quartier populaire et populeux d'Amristar.

Bien que les vicissitudes de la vie ne l'aient pas épargné  orphelin à 6 ans, recueilli par son oncle plus soucieux de s'accaparer son héritage que de son éducation, puis chassé à 15 ans à la mort de celui-ci, par son épouse  qui ne pouvait continuer à assumer sa charge. Conscient de la chance d'avoir trouvé du travail, il se satisfait de la routine qui s'est peu à peu installée, même si une certaine lassitude le gagne.

Sa seule distraction est d'aller au cinéma, le dimanche avec ses copains qui sont également des "sari-walla" dans le même magasin. Un jour son employeur lui demande d'aller au domicile d'une des familles les plus riches de la ville pour présenter des saris  devant constituer le trousseau de mariage de la fille ainée en passe de se marier prochainement. L'occasion pour lui  de sortir enfin du quotidien, de s'évader et de "pénétrer" dans le monde des privilégiés  indiens. Stupéfait, il y découvre le paradis, la beauté  des choses.

Ce sera un déclic et il se prendra à rêver d'une vie meilleure. Afin de s'élever socialement et conscient que l'instruction en est la base (lui qui sait à peine lire), il acquiert une vieille grammaire anglaise, afin de connaître des mots et leur sens pour accéder plus facilement à la lecture. Il étudiera consencieusement et laborieusement, le soir après son travail, pour faire honneur à son père qui souhaitait l'inscrire dans une école anglophone.

Quelque temps plus tard Ramchand est dépêché par son employeur, au domicile d'un de ses collègues  absent depuis plusieurs jours sans explication. Il y découvrira un univers encore plus sordide que le sien, où règne la misère et la crasse, la violence et l'injustice..

Cette visite le marquera durablement au point qu'il finira dans un accès de folie par s'en prendre à son employeur et ses collègues de travail. Mais comme tout à une fin et parce qu'il a peur de perdre  le peu de sécurité matérielle qu'il a, il finira par faire amende honorable, allant jusqu'à s'humilier et tomber à genoux devant son employeur se faire pardonner. Il sauverera ainsi son emploi et retrouvera  l'estime de tous les sari-walla.

J'ai adoré ce livre qui dépeint fort bien les clivages sociaux de la société indienne moderne. Le grouillement des villes indiennes, le fossé qui sépare les riches commerçants d'une part et les intellectuels non fortunés de l'autre. Rina jeune fille moderne va épouser un militaire et non un riche marchand. Elle se veut être une passerelle entre ces deux mondes.

Car en Inde, quelle que soit la ville, être pauvre est considéré comme une tare. La position sociale d'une famille est sujet à bien des rivalités et la préparation d'un mariage une façon d'étaler ses richesses, et l'inévitable gaspillage des mets qui résulte d'un buffet sont une véritable insulte à la pauvreté de la majorité.

Et puis, il faut bien le dire, la fierté des humbles  d'être invités à des festivités organisées par des notables. L'émouvante admiration des gens du peuple pour tout ce qu'il trouve beau : une carte de visite imitation en papier glacé, des maisons avec des véritables portes et fenêtres, des parcs, des jardins, des piscines avec de l'eau bleu comme sur des catalogues, le tout avec vu dégagée sans détritus et foule grouillante, vulgaire et criarde. Toute ces obséquiosités dont les pauvres font preuve avec les riches les conforte dans l'idée qu'ils leur sont supérieurs.

 

9 mars 2017

La Confrérie des Chasseurs de livres -Raphaël Jerusalmy

 

La confrérie des chasseurs de livres

Quatrième de couverture :

Le roman de Raphaël Jerusalmy commence là où calent les livres d'histoire : François Villon, premier poète des temps modernes et brigand notoire, croupit dans les geôles de louis XI en attendant son execution quant il reçoit la visite d'un émissaire du roi.

Rebelle, méfiant, il passe pourtant un marché avec l'évêque de Paris, et accepte une mission secrète qui consiste d'abord à convaincre un libraire et imprimeur de Mayence de venir s'installer à Paris. Un premier pas sur un chemin escarpé qui mènera notre poète, flanqué de son fidèle acolyte coquillard maître Colin, jusqu'aux entrailles les plus fantasmatiques de la Jérusalem d'en bas, dans un vaste jeu d'alliances, de complots et de contre-complots.

Aussi joueur qu'érudit, Raphël Jérusalmy met en scène un François Villon vif et intrépide contra le toute-puissance des dogmes et des armes, pour faire triompher l'humanisme et la liberté. 

Editions : Actes Sud - ISBN : 978 2330 051186 1 - Poche : 320 pages - Prix : 8,70 €

 Mon avis : Volodia 

Dans la présentation de ce livre tout était fait pour me plaire. Le titre, la jacquette, l’époque à laquelle se déroule l’intrigue, mettant en scène une mystérieuse confrérie de chercheurs de livres  et François Villon poète et brigand dont on ne sait ce qu’il est advenu suite à son bannissement du royaume de Louis XI. Aussi me suis-je rué sur ledit livre !  

Ma lecture a commencé sur les chapeaux de roues et s’est maintenue avec un égal intérêt jusqu’au milieu du livre, car quoi de plus intéressant que cette confrérie qui s’ingénie à rechercher, trouver et conserver des livres que l’on croyait disparu.  

Mon ardeur s’est refroidie lors de l’arrivée en terre sainte, où le récit s’est à mon sens un peu enlisé dans les sables du désert, en raison de circonvolutions, qui peuvent paraître nécessaires à l’auteur mais un peu longuettes et difficiles à suivre pour le lecteur.  A noter toutefois que l'auteur a "un passé" dans les Services Secrets, ceci expliquant sans doute cela... !

En substance, il s’agit pour François Villon de rapporter les dernières paroles du Christ,  dont le manuscrit est en la possession  de la Confrérie, qui elle, fait passer des livres frappés d’interdits en fraude dans divers pays d’Europe afin de contrecarrer voire, briser la chrétienté, car il est bien connu que les idées et les mots sont bien plus forts que les armes et les guerres. 

Dans ce livre  ou se  mêle et s'entremêle, le roi de France, le Pape, les Médicis, François Villon et Colin un "coquillard", des rabbins, des moines, des Ottomans, complots et contre complots qui se jouent en France, en Italie et en Terre Sainte, François Villon, par moment se montre quelque peu passif dans des évènements ou il devrait être partie prenante, ce qui ne correspond pas vraiment à l'idée que je m'en fais. mais bon !  

Je ne peux toutefois m’empêcher de penser par devers-moi que ce roman pourrait donner du grain à moudre aux adeptes du mythe les « protocoles des Sages de Sion » …. ! 

Raphael jerusalmy

A propos de l'auteur : 

Diplomé de l'ENS et de la Sorbonne, Raphaêl Jerusalmy a fait carrrière au sein des services de renseignements militaires israéliens avant de mener des actions humanitaires puis de devenir marchand de livres anciens à Tel-Aviv. Il est également l'auteur de Sauver Mozart, (Actes Sud 2012, prix Emmanuel-Roblès 2013) et de Denis Diderot : "Non à l'ignorance (Actes Sud Junior 2015).

 

  

 

Publicité
19 février 2017

Loin des bras - Metin Arditi

loin des bras

Quatrième de couverture :

L'institut Alderson, pensionnat suisse pour gosses de riches, traverse une période difficile et pourrait changer de propriétaire. Aussi le cénacle  des professeurs vit-il des jours angoissés. Ici, chacun panse une blessure  ou dissimule un secret : un deuil, le vice du jeu, le déshonneur d'avoir été "collabo", la lâcheté déguisée en pacifisme, l'opprobe antisémite, des amours "contre nature", le sentiment d'avoir été abandonné... Dans ce refuge de solitudes et de destins brisés, la paroi des silences se fendille peu à peu, laissant à nu des êtres qui doutent autant d'aimer les autres que de s'aimer eux-même. Durant ces quelques mois de crise, relatés au fil d'une construction kaléidoscopique rythmée, chacun des personnages devra assumer ses faiblesses.

Metin Arditi est un conteur hors pair et son roman est de ceux qui captivent. Le théâtre, la danse, la littérature nourrissent un récit bondissant, aux ramifications multiples, qui pourtant jamais ne s'écarte de sa magistrale orchestration.

 

Editions : Babel - ISBN : 978 2 7427 9945 - Poche : 426 pages - Prix : 9,70 euros

 

th

A propos de l'auteur :

Originaire de Turquie, Metin Arditi habite la Suisse où il préside la fondation "Les Instruments de la Paix". Il est notamment l'auteur chez Actes Sud de "La Fille des Louganis" (2007), Le Turquetto ('2011, prix Pages des Librairs, prix Culture et Bibliothèques pour tous, prix Jean Giono...) et Prince d'Orchestre (2012).

 

Mon avis : Volodia

Tout ou presque est mentionné dans la quatrième de couverture. L'intérêt de ce livre est qu'il est au contraire de bien des livres relatant la vie à l'intérieur de lycées, collèges ou pensionnats, plus centré sur la vie des professeurs, les élèves n'étant que des figurants faisant office de ciment les liant les uns aux autres pour la cohérence du récit.

Dans ce roman l'auteur met en exergue le quotidien de la directrice, madame Alderson pour conserver le niveau d'excellence de son établissement, malgré les difficultés financières dues au fil des années à la défection des élèves, et les relations ambiguës qu'elle entretient avec sa propre soeur, ravalée aux tâches subalternes, voire ingrates. Sa motivation et ses efforts, pour maintenir un semblant de cohésion entre les professeurs qu'elle sollicite régulièrement pour donner des heures de cours, ou enseigner d'autres matières que celles dans lesquelles ils sont spécialisés, sans autre rémunération, et ce par mesure d'économie. Tâches supplémentaires qu'ils acceptent étant conscients qu'ailleurs ils ne trouveraient pas leur place. Leurs vies, les relations qu'ils entretiennent entre-eux, toutes en surface, avec à l'intérieur d'eux-mêmes, le sentiment de valoir mieux que leurs confrères. Leurs angloisses qu'un passé peu glorieux pour certains, d'humiliations pour d'autres, mais plein de certitudes, ressurgissent. Leur inquiétude quant à leur devenir suite à la vente de l'Institut.... 

J'ai beaucoup aimé ce livre dans lequel Melin Arditi, met ses personnages à nus dans tout ce qu'ils ont d'humain.

22 janvier 2017

Bakst des Ballets russes à la Haute Couture

th

Léon Bakst est né en 1866 et décédé en 924, est l'auteur d'un oeuvre qui a révolutionné son époque, tous genres confondus : le théâtre, la danse et la mote. Il a été le principal collaborateur de Diaghilev pour les Ballets russes à Paris, Londres et Monte-Carlo.

Ce livre se veut un portrait exhaustif d'un artiste total d'origine russe devenu une figure du Tout Paris, d'un peintre qui a su former Chagall et qui a été l'ami de Picasso Matisse ou Modigliani. Avec ses créations fiévreuses, dominées par l'érotisme des corps, coçues e dialogue avec Debussy, Ravel ou encore Nijinski, il a reçu les éloges appuyées de Proust, Cocteau ou Nabokov et a continué d'inspirer les créateurs tels que Yves Saint Laurent ou Karl Lagerfels.

 

Editions : BNF - ISBN : 9 782226 321527 - Broché : 191 pages - Prix : 39 €

 

Mon avis : Indiangay

Ce livre est une référence pour tout danseur, il permet d'avoir une biographie fort complète de ce créateur de génie, ainsi que des photos des costumes réalisés pour des ballets, je pense notamment aux plus célèbres d'entre-eux tels "L'après-midi d'un Faune, Le Sacre du Printemps, la Légende de Joseph, Le Ballet de Carathis, la Belle au Bois Dormant et bien d'autres, mais également aux décors et pièces de théâtre tel le Dieu Bleu, Pherséphone, etc....

La facture de ce livre est de toute beauté. Le papier est glacé, les pages pourvues de nombreuses photos couleurs, qui illustrent et agrémentent les textes, séparés par : sa biographie dans un premier temps, puis, sa rencontre avec Diaghilev, ses débuts de créations pour les Ballets russes, ses créations théâtrales, et enfin toute l'élégance qu'il apporta à la mode, mélangeant les matières, les dessins, les couleurs, les styles en leur donnant cette somptuosité toute orientale.

Ce superbe livre a été réalisé sous le direction de Mathias Auclair, Sarah Barbedette et Stéphane Barsac en collaboration également avec l'Opéra de Paris et est un magnifique témoignage et hommage à un créateur hors pair..

18 novembre 2016

La compagnie des Tripolitaines - Kamal Ben Hameda

la_compagnie_des_tripolitainesQuatrième de couverture :

A Tripoli, dans les années soixante, on fête la circoncision du narrateur. Pourtant le jeune garçon ne peut se résoudre à quitter le royaume régi par sa mère et ses amies, Fella la « mangeuse d’hommes », Nafissa qui fume et qui boit, Jamila la sensuelle… Toute tripolitaines d’origine arabe, berbère, africaine, italienne, juive.

De ses errances d’une femme à l’autre, dans une société où l’on ne mâche pas ses mots et où le regard porté sur les hommes est sans concession, le petit mâle en devenir forge sa sensibilité. C’est un monde débridé et puritain, une Lybie hors temps qui s’exprime dans cette ronde de portraits de femmes.

Au-delà des contraintes de la bienséance, comme dans l’intimité d’un gynécée, explosent leurs bravades et leurs malices, leurs vengeances et parfois leurs révoltes.

Editions : Elyzad - ISBN : 978 9973 58 034 7 - Pages :109 - Prix : 14,90 euros

 

Critiques de Marina Da Sylva, le Monde  Diplomatique :

Kamal Ben Hameda revient de loin. D’un monde clos et ourlé d’interdits. Où la première ligne de barbelés est celle qui sépare le monde des hommes et celui des femmes.

 

Mon avis : Indiangay

A travers ce livre, j’ai pu constater combien l’Orient musulman et juif peut être proche du monde indhu. J’y ai retrouvé  parfaitement décrits tous les privilèges dévolus comme naturel aux hommes et les obligations et contraintes réservées aux femmes, dont je dois l‘avouer je n‘ai pris conscience qu‘à mon installation en Europe tellement ces traditions sont ancrées en nous.

Je me suis revu petit garçon élevé par des femmes (mère, aya, grand-mère) toujours dans les bras (et dans les jambes) des unes et des autres, enfant roi puisque mâle, fils unique et doublé du titre d’héritier, paré de toutes les vertus avérées, pressenties et/ou imaginées.

L’auteur est non seulement fin observateur, mais fin rapporteur. Rien ne lui échappe et c’est avec émotion que j’ai renoué avec ce monde, qui se veut clos et hermétique à la gente masculine. Ce monde de femmes qui se racontent, inaccessible, secret, et qui a toujours fasciné l‘Occident.

Ce livre est plein de confidences, de femmes mais également de souvenirs, de sentiments et d'émotions d'un petit garçon qui découvre le monde qui l'entoure. 

4 octobre 2016

Olam - Mark Zborowsky et Elisabeth Herzog

49315751_p"Ami lecteur, la ville des petites gens où je te mène se trouve juste au centre de cette "zone bienheureuse" ou l'on a entassé les juifs les uns sur les autres, comme des harengs dans un tonneau, en leur ordonnant de croître et de prospérer... Cachée dans un coin loin, très loin, isolée du monde, cette ville est assise, telle une orpheline, rêveuse, ensorcelée, repliée sur elle-même. indifférente aux bonnes choses que les hommes se sont donnés la peine de créer et pour lesquelles ils ont trouvé des noms tels que "culture", "progrès", "civilisation". Ainsi parle, et avec humour, Chalom Aleichem, le grand écrivain.

Olam : une oeuvre exceptionnelle qui sera lue par les juifs français avec une immense nostalgie, une langue précise, sans emphase, une volonté d'être compris de tous. Le lecteur est plongé au sein d'une de ces centaines de bourgades d'Europe centrale où le peuple juif a vécu pendant cinq siècles en marge des peuples Polonais, Austro-Hongrois et Russe. Civilisation du passé ; la haine nazie l'a détruite dans l'horreur.

L'existence de ces millions de juifs était essentiellement sous le signe de la tradition biblique, l'ordre divin décidant des moindres faits et gestes. Le peuple du shtetl, civilisation du livre et du verbe, a privilégié, quelles que fussent les circonstances, l'étude de la Torah. Femmes et travailleurs, en cette société pyramidale, hiérarchisée, acceptaient leur indigence. Ils savaient que les meilleurs de leurs fils étudiaient la parole sacrée dans l'entourage de rabbis, parfois charismatiques.

Ce livre est actuel. Tout ce que l'on voit s'affirmer dans le monde juif contemporain, ses contradictions, préexistent dans ces petits shtetsl. Les cours des tsaddikim hassidiques, l'humour yiddish, perpétué par les Marx Brothers et Woody Allen ; jusqu'au Bund et au sionisme, réaction d'opposants au shtetl, partis vivre dans les villes à l'écart de ce corset religieux aux règles rigides. Le shtetl est une microcosme de la judéité ashkénaze dont on sait le rôle pionnier en Israëll avec la branche allemande.

Olam est aussi la rue juive : vivre ensemble, les fêtes, les marchés, les cris des mères, les querelles domestiques, la peur continuelle enfin du pogrom.

15 août 2016

De l'Aube au crépuscule de Rabindranath Tagore

 

9782757812075

Quatrième de couverture :

"Je suis parvenu aux confins

de l'éternité où rien ne

peut se dissiper - ni l'espoir,

ni l'extase, ni la vision

d'un visage entrevu derrière les larmes"

 

Les poêmes de Rabrindranath Tagore sont autant de prières et de dialogues avec le divin. Ils célèbrent la vie, malgré les tragédies qu'elle engendre, et magnifient un monde en constant changement de couleurs, de sons et d'harmonies.

L'accessibilité de ces vers, leur portée spirituelle, situent l'oeuvre de Tagore au croisement de la poésie lyrique et des grands textes de la sagesse orientale.

 

Editions : Points - ISBN : 9 782757 812075 - Poche : 108 pages - Prix : 6,80 €

 

Mon avis : Indiangay

La traduction de ces poêmes est telle, qu'à mon sens, elle en altère le lyrisme rythmique, le naturel méditadif et la contemplation philosophique.

 

téléchargement

A propos de l'auteur :

Rabindranath Tagore, est non seulement un des plus grands sinon le plus grand poête indien, mais également un gourou très respecté et recherché.

Né en 1861, mort en 1941, Rabindranath Tagore  publia des romans, des récits, des essais en plus de ses très nombreux poêmes. Il était aussi compositeur, dramaturge, acteur, peintre et philosophe. Le rayonnement universel de son oeuvre lui valut le Prix Nobel de littérature en 1913. 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
Publicité
Traducteur
Newsletter
4 abonnés
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 29 851
Publicité