La honte - Salman Rushdie
Omar Khayyam Shakil a trois mères, trois soeurs, qui manifestent en même temps les symptômes de la grossesse. Dans l'éducation très étrange qu'elles vont lui donner avec le lait de leurs dix seins, elles lui apprendront à ne jamais connaitre "la honte". Et cela lui sera fort utile quand il affrontera le monde. Mais peut-on s'étonner de ces merveilles puisque cela se passe dans le Pakistan d'aujourd'hui (ou peut-être un Pakistan de fiction qui n'est pas tout à fait vrai lui non plus).
Pourtant, Omar Khayyam Shakil n'est pas à la hauteur de son destin. Il le dit lui-m^me, "sans honte" : "Je suis un marginal. D'autres ont tenu les premiers rôle dans l'histoire de ma vie". Il y a tout d'abord les deux héros nationaux qui prennent le pouvoir tour à tour : Raza Hyder et Iskander Harappa, l'immigrand et l'indigène, le militaire et le civil, le pieux et le mécréant. Lun fera pendre l'autre, "sans honte". Il y a aussi les grands dames : Rani, l'épouse de Harappa qui brode des châles magiques ; sa fille Arjumand connue sous le sobrique de la "vierge à la culotte de fer" ; Bilquis l'épouse de Hyder qui a peur du vent ; et surtout sa fille Sufiya Zinobia l'idiote, qu'Omar Khayyam épousera, "sans honte".
Dans cette saga familiale et nationale, où les coups d'Etat succèdent aux mariages scandaleux, l'hypnotisme et le somnambulisme jouent un rôle déterminant. Et comme toujours, les choses du sexe vient tout compliquer. Mais pendant ce temps, une "bête" parcourt les campagnes et arrache la tête de ceux qu'elle rencontre. Une "bête" qui s'approche inexorablement.
Mon avis : Indiangay
La honte est un roman qui des allures de conte de fées, de satire politique et de farce burlesque.
Salman Rushdie est né à Bombai en 1947 et vit à Londres. Son précédent roman, les enfants de minuits à obtenu le Booker Prize, le plus important des prix littéraires anglais, en 1981, et est traduit en vingt langues