Le Dieu des Petits Riens - Arundhati Roy
Quatrième de couverture :
Rahel et Estha Kochamma, deux jumeaux de huit ans, vivent en Inde, entourés de leur grand-mère, Mammachi, qui fabrique des confitures trop sucrées, de l'oncle Chacko, un coureur de jupons invétéré, esprit romantique converti au marxisme pour les besoins de son portefeuille, de la grand-tante Baby Kochamma, qui nourrit un amour mystique pour un prêtre irlandais, et de leur mère Ammu, désertée par son mari, qui aime secrètement Velutha, un Intouchable.
Un drame va ébranler leur existence et les séparer. Comment réagir quand, à huit ans, on vous somme de savoir "qui aimer, comment et jusqu'où" ? Comment survivre quand, après un événement affreux dont on a été témoin, on vous demande de trahir la vérité pour l'amour d'une mère ? Un récit envoûtant, plein d'humour et d'émotion, servi par une écriture neuve et poétique, qui recrée le monde de l'enfance - celui de l'imaginaire et de la liberté.
Editeur Gallimard - Collection Folio -ISBN : 2070411729 - Poche : 448 pages - Parution le 21/01/2000 - Prix : 9,50 euros -
Mon avis : Indiangay
L'auteure situe son histoire dans le Kerala (Sud de l'Inde) dans les années 1960. Nous suivons la famille Ammu au travers d'évènements ordinaires et tragiques, mettant plus particulièrement l'accent sur la noyade accidentelle d'un cousin anglais en visite, qui va avoir un effet essentiel sur leur vie.
Ce roman raconté de manière non linéaire grâce à un enchevètrement de rencontres et de descriptions flamboyantes racontées dans un exquis récit. Le lecteur reconstitue un monde enfantin, entrecoupé de tragédies d'adultes et de leur effet sur Velutha, l'ami marin des jumeaux, qui appartient à la caste des Harijans (intouchables). Le récit de l'auteure est clairement rythmé et poétique avec un effet unique dans sa sensualité.
Les préoccupations politiques du roman tournent autour de la notion de qui décide de "qui doit être aimé et dans quelle proportion", avec des transgressions imaginatives visant pas forcément à "choquer" le lecteur, mais plus à l'émouvoir.
Très concernée par la cause des opprimés, Arundhati Roy se sent concernée par le peu de pouvoirs de l'être humain, des pouvoirs choquants dans leiur aptitude à affranchir et détruire.