Paris-Briançon - Philippe Besson
Quatrième de couvertrure :
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit n° 5789. A la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi.
Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges.
Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains trouveront la mort.
Ce roman au suspens redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire.
Editions : Julliard - ISBN : 9 782260 054641 - Broché : 203 pages - publié : Janvier 2022 - Prix : 19€
Mon avis : Volodia (en cours de rédaction)
Philipe Besson excelle dans ses mises en scène du quotidien, à nous faire retrouver des émotions perdues, à décrypter l’âme humaines jusque dans ses moindres recoins. Son écriture est agréable et son langage choisi sans tomber dans les travers qu’adoptent certains écrivains, à savoir noyer leur public avec des phrases alambiquées, des mots si peu usités qu’on est obligé d’aller fouiller notre mémoire ou un dictionnaire pour en comprendre le sens.
Dans ce livre, il remet à l’honneur le train de nuit notamment l’intercité qui dessert les petites villes ignorées par le TGV, et l’intimité qui se crée entre les voyageurs, dont les présentations et les activités professionnelles sont bien définis dès le départ.
Des concours de circonstances les font se rapprocher les uns des autres, au point de se dévoiler, de confier à des inconnus, leurs espoirs et désespoirs, leurs errances sentimentales, car on sait qu’une fois descendus du train, les secrets feront partis des souvenirs de nos interlocuteurs, enterrés sous la banalité du quotidien.
Et puis, survient l’improbable, ce qui n’arrive qu’un fois sur des milliers, et surtout aux autres ,l’accident, le banal accident celui qui remet tout en cause, l’existence même de la vie, et qui modifie dans les derniers instants, nos souvenirs au point de les exacerber, et peut être les sublimer. Celui qui nous fera prendre en compte le fil ténu qui nous relie à la vie et en conséquence modifiera pour toujours notre vision de l’existence en revoyant nos priorités.