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Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
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7 janvier 2018

Qu'elle était belle cette utopie - Jacques Rossi

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Quatrième de couverture :

"Six heures du matin. Toutes les baraques vomissent des flots de détenus fatigués, gris, usés.  Résignés, ils se dirigent vers le portail. Là les attendent des hommes armés et des chiens., pour les escorter jusqu'aux chantiers. Tous ensemble, nous allons ajouter une nouvelle pierre au radieux édifices du Communisme.

Le XXème siècle a tenté de donner corps à l'utopie communiste.  Des dizaines de millions de personnes ont été victimes de cette expérience. Certains avaient cru en cette utopie de tout leur coeur.

Comme l'auteur de ce livre, un européen. Contrairement à tant d'autres, il a eu la chance de survivre et d'en réchapper. Il s'appelait Jacques Rossi. Il a réussi à faire paraître de son vivant deux ouvrages auxquels il a consacré ses dernières années : "Le manuel du goulag" et ces" instantanés" de la vie dans les prisons et les camps soviétiques.

Si ces  récits témoignent d'une curiosité insatiable et d'un sens de l'observation non dénué d'humour, ils illustrent aussi la leçon que Jacques Rossi a su tirer de la réalité à laquelle il a été confronté : on doit savoir garder les yeux ouverts, remettre en question les idéologies qui déterminent notre vision du monde et, s'il le faut, avoir le courage de renoncer à ses illusions.

Editions : Interférences - ISBN : 978 2 909589 34 3 - Broché : 196 pages - Prix : 15 euros.

 

Mon avis  : Volodia

Ce livre est un témoignage sur la réalité Communiste. Celui de la paranoïa de son dictateur en l’occurrence Staline, qui entraîne avec lui non seulement des civils complètement étrangers à ses délires, mais également les plus fidèles partisans du Communisme.

La marche forcée vers la collectivisation de tous les biens, qu’ils soient industriels, privés. La transformation d’intellectuels et de grands industriels en ouvriers et/ou paysans. La nationalisation de l’Asie Centrale, La famine organisée en Ukraine pour nourrir la Russie puis, la colonisation des Pays Baltes (l’Estonie, la Lituanie et de la Lettonie) en 1940.

Jacques Rossi est français d’origine. Sa mère s’est remariée avec un Polonais, et de fait il a passé sa jeunesse en Pologne. Très impliquée dans cette nouvelle Politique, il devient agent du Komintern. Suite à la répression de 1937, il se retrouve après un simulacre de procès condamné à 8 ans de travaux forcée puis, sans raison aucune, prolongé de 25 ans de goulag. Il y décrit les conditions particulièrement pénibles tant psychiquement que physiquement de ses années de détention et ce bien avant que l’Europe ne découvre les camps de concentration institués par le Régime Nazi pour anéantir les opposants, celui-ci se serait semble-t-il inspiré des goulags Stalinien pour créer ses camps d’internement.

Malgré le froid, la faim, le travail éprouvant et insoutenable par -50°, la promiscuité avec les droits communs qui font la loi, l’imbécilité criminel du système, il refuse la fatalité, de se « laisser briser ». Il observe avec et essaie de comprendre l’incompréhensible.

Je recommande particulièrement ce livre. Ce voyage intense au sein d’une utopie qui a fait mourir des millions de personnes, en éliminant son propre peuple le transformant tour à tour d’innocent en bourreau et vice versa, et qui malgré la faillite reconnue de son régime totalitaire, continue de propager ses idées par la manipulation et l’aliénation des masses

 

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