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Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots
Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots

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27 mars 2017

Le vendeur de sari - Rupa Bajwa

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Quatrième de couverture :

Orphelin depuis l'âge de 6 ans, Ramchand est un jeune vendeur de sari dévoué qui passe ses journées à rouler et dérouler des kilomètres d'étoffes à l'intention des femmes aisées d'Amritsar.

Eprouvant en secret une immense honte face à l'éducation de ces riches clientes, il fait un jour l'acquisition de deux grammaires anglaises, et se prend à rêver d'une vie meilleure. Ainsi armé, il aspire à changer l'ordre établi. Mais ces efforts, en lui ouvrant de nouveaux horizons vont le confronter à l'injustice et à la cruauté du monde. 

Editions : J'ai Lu - ISBN : 978 2 290 08708 4 - Poche 286 pages - Prix : 6,70 € 

Mon ressenti : Indiangay

L'univers de Ramchand tourne autour du magasin de saris ou il est vendeur depuis de nombreuses années et sa chambre sordide située dans un quartier populaire et populeux d'Amristar.

Bien que les vicissitudes de la vie ne l'aient pas épargné  orphelin à 6 ans, recueilli par son oncle plus soucieux de s'accaparer son héritage que de son éducation, puis chassé à 15 ans à la mort de celui-ci, par son épouse  qui ne pouvait continuer à assumer sa charge. Conscient de la chance d'avoir trouvé du travail, il se satisfait de la routine qui s'est peu à peu installée, même si une certaine lassitude le gagne.

Sa seule distraction est d'aller au cinéma, le dimanche avec ses copains qui sont également des "sari-walla" dans le même magasin. Un jour son employeur lui demande d'aller au domicile d'une des familles les plus riches de la ville pour présenter des saris  devant constituer le trousseau de mariage de la fille ainée en passe de se marier prochainement. L'occasion pour lui  de sortir enfin du quotidien, de s'évader et de "pénétrer" dans le monde des privilégiés  indiens. Stupéfait, il y découvre le paradis, la beauté  des choses.

Ce sera un déclic et il se prendra à rêver d'une vie meilleure. Afin de s'élever socialement et conscient que l'instruction en est la base (lui qui sait à peine lire), il acquiert une vieille grammaire anglaise, afin de connaître des mots et leur sens pour accéder plus facilement à la lecture. Il étudiera consencieusement et laborieusement, le soir après son travail, pour faire honneur à son père qui souhaitait l'inscrire dans une école anglophone.

Quelque temps plus tard Ramchand est dépêché par son employeur, au domicile d'un de ses collègues  absent depuis plusieurs jours sans explication. Il y découvrira un univers encore plus sordide que le sien, où règne la misère et la crasse, la violence et l'injustice..

Cette visite le marquera durablement au point qu'il finira dans un accès de folie par s'en prendre à son employeur et ses collègues de travail. Mais comme tout à une fin et parce qu'il a peur de perdre  le peu de sécurité matérielle qu'il a, il finira par faire amende honorable, allant jusqu'à s'humilier et tomber à genoux devant son employeur se faire pardonner. Il sauverera ainsi son emploi et retrouvera  l'estime de tous les sari-walla.

J'ai adoré ce livre qui dépeint fort bien les clivages sociaux de la société indienne moderne. Le grouillement des villes indiennes, le fossé qui sépare les riches commerçants d'une part et les intellectuels non fortunés de l'autre. Rina jeune fille moderne va épouser un militaire et non un riche marchand. Elle se veut être une passerelle entre ces deux mondes.

Car en Inde, quelle que soit la ville, être pauvre est considéré comme une tare. La position sociale d'une famille est sujet à bien des rivalités et la préparation d'un mariage une façon d'étaler ses richesses, et l'inévitable gaspillage des mets qui résulte d'un buffet sont une véritable insulte à la pauvreté de la majorité.

Et puis, il faut bien le dire, la fierté des humbles  d'être invités à des festivités organisées par des notables. L'émouvante admiration des gens du peuple pour tout ce qu'il trouve beau : une carte de visite imitation en papier glacé, des maisons avec des véritables portes et fenêtres, des parcs, des jardins, des piscines avec de l'eau bleu comme sur des catalogues, le tout avec vu dégagée sans détritus et foule grouillante, vulgaire et criarde. Toute ces obséquiosités dont les pauvres font preuve avec les riches les conforte dans l'idée qu'ils leur sont supérieurs.

 

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9 mars 2017

La Confrérie des Chasseurs de livres -Raphaël Jerusalmy

 

La confrérie des chasseurs de livres

Quatrième de couverture :

Le roman de Raphaël Jerusalmy commence là où calent les livres d'histoire : François Villon, premier poète des temps modernes et brigand notoire, croupit dans les geôles de louis XI en attendant son execution quant il reçoit la visite d'un émissaire du roi.

Rebelle, méfiant, il passe pourtant un marché avec l'évêque de Paris, et accepte une mission secrète qui consiste d'abord à convaincre un libraire et imprimeur de Mayence de venir s'installer à Paris. Un premier pas sur un chemin escarpé qui mènera notre poète, flanqué de son fidèle acolyte coquillard maître Colin, jusqu'aux entrailles les plus fantasmatiques de la Jérusalem d'en bas, dans un vaste jeu d'alliances, de complots et de contre-complots.

Aussi joueur qu'érudit, Raphël Jérusalmy met en scène un François Villon vif et intrépide contra le toute-puissance des dogmes et des armes, pour faire triompher l'humanisme et la liberté. 

Editions : Actes Sud - ISBN : 978 2330 051186 1 - Poche : 320 pages - Prix : 8,70 €

 Mon avis : Volodia 

Dans la présentation de ce livre tout était fait pour me plaire. Le titre, la jacquette, l’époque à laquelle se déroule l’intrigue, mettant en scène une mystérieuse confrérie de chercheurs de livres  et François Villon poète et brigand dont on ne sait ce qu’il est advenu suite à son bannissement du royaume de Louis XI. Aussi me suis-je rué sur ledit livre !  

Ma lecture a commencé sur les chapeaux de roues et s’est maintenue avec un égal intérêt jusqu’au milieu du livre, car quoi de plus intéressant que cette confrérie qui s’ingénie à rechercher, trouver et conserver des livres que l’on croyait disparu.  

Mon ardeur s’est refroidie lors de l’arrivée en terre sainte, où le récit s’est à mon sens un peu enlisé dans les sables du désert, en raison de circonvolutions, qui peuvent paraître nécessaires à l’auteur mais un peu longuettes et difficiles à suivre pour le lecteur.  A noter toutefois que l'auteur a "un passé" dans les Services Secrets, ceci expliquant sans doute cela... !

En substance, il s’agit pour François Villon de rapporter les dernières paroles du Christ,  dont le manuscrit est en la possession  de la Confrérie, qui elle, fait passer des livres frappés d’interdits en fraude dans divers pays d’Europe afin de contrecarrer voire, briser la chrétienté, car il est bien connu que les idées et les mots sont bien plus forts que les armes et les guerres. 

Dans ce livre  ou se  mêle et s'entremêle, le roi de France, le Pape, les Médicis, François Villon et Colin un "coquillard", des rabbins, des moines, des Ottomans, complots et contre complots qui se jouent en France, en Italie et en Terre Sainte, François Villon, par moment se montre quelque peu passif dans des évènements ou il devrait être partie prenante, ce qui ne correspond pas vraiment à l'idée que je m'en fais. mais bon !  

Je ne peux toutefois m’empêcher de penser par devers-moi que ce roman pourrait donner du grain à moudre aux adeptes du mythe les « protocoles des Sages de Sion » …. ! 

Raphael jerusalmy

A propos de l'auteur : 

Diplomé de l'ENS et de la Sorbonne, Raphaêl Jerusalmy a fait carrrière au sein des services de renseignements militaires israéliens avant de mener des actions humanitaires puis de devenir marchand de livres anciens à Tel-Aviv. Il est également l'auteur de Sauver Mozart, (Actes Sud 2012, prix Emmanuel-Roblès 2013) et de Denis Diderot : "Non à l'ignorance (Actes Sud Junior 2015).

 

  

 

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